C’est le Mois de sensibilisation à la polio et le Mois de la sensibilisation à l’emploi des personnes handicapées

octobre 01  2020

Participants aux programmes de la MDSC
Octobre apporte du temps plus frais, des feuilles qui changent de couleur, et de la sensibilisation – bienvenue au Mois de sensibilisation à la polio et au Mois de la sensibilisation à l’emploi des personnes handicapées! Ceci est un mois spécial pour nous à la Marche des dix sous du Canada car nous soutenons les survivants de la polio et les chercheurs d’emploi qui ont un handicap.  

Chaque lundi en octobre, nous partagerons les histoires de survivants de la polio et d’usagers qui ont été soutenus par nos employés des Services d’aide à l’emploi.  

Nous avons souhaité que nos usagers racontent leurs histoires pour montrer les différentes façons dont la Marche des dix sous du Canada soutient les personnes qui vivent avec un handicap. On ne sait jamais…vous ou bien quelqu’un que vous connaissez pouvez bénéficier de l’un de nos programmes!



Mois de la sensibilisation à l’emploi des personnes handicapées  


Les Services d’aide à l’emploi de la Marche des dix sous du Canada existent pour soutenir les personnes qui ont un handicap alors qu’elles cherchent et trouvent des emplois valorisants. Lors de ces temps difficiles, nous continuons d’aider les usagers à trouver des emplois à des magasins de détail, à des ministères du gouvernement fédéral, à des entreprises, à des centres de santé, et plus encore. Les avantages des emplois inclusifs commencent à gagner en popularité!  

TaylorVoici Taylor Isaac 


Taylor Isaac a confiance en soi. « Nous avons tous des talents que nous voulons utiliser, » dit-elle. « Et nous devrions tous avoir cette occasion. » 

Taylor a passé beaucoup de temps à trouver un emploi oὺ elle peut utiliser ses talents. Elle a fait du bénévolat à divers endroits, elle a été active dans sa communauté, et elle a recherché du soutien à l’emploi à quelques différentes organisations. Elle s’est tournée vers les Services d’aide à l’emploi de la Marche des dix sous du Canada, après avoir participé à notre programme jeunesse à Mississauga. 

Un agent a été assigné à Taylor. Cette personne l’a soutenue en trouvant des affichages d’emploi convenables et en l’accompagnant pour rencontrer des employeurs potentiels. Tout s’est mis en place quand la Marche des dix sous du Canada a établi un partenariat avec Amazon Canada pour son Alternative Workforce Supplier Program. 

« Mon agent a dit, « Essayons-le, » et j’ai pensé, c’est excellent! » se souvient Taylor.  

Ça s’est avéré une idée fantastique. Taylor a pu essayer différents emplois à Amazon jusqu’à ce qu’elle en a trouvé un qui lui convenait – vérifier les produits retournés pour assurer qu’ils pouvaient être revendus, et les trier.  

De plus, elle a pu personnaliser l’emploi à ses besoins uniques. Par exemple, l’usage des découpeurs de boîtes était un défi physique, donc, de plus petits colis plus légers qu’elle peut ouvrir avec ses mains lui ont été assignés.  

L’agent de Taylor a communiqué avec elle quelques fois pour assurer qu’elle avait tout ce dont elle avait besoin pour réussir.  

« Je savais que je pouvais répondre aux exigences si j’avais l’occasion. Ça prend du temps pour mon cerveau de traiter beaucoup de nouvelles informations en même temps, et chez Amazon, ils m’ont donné du temps et de la formation pour trouver un endroit oὺ je réussirais. » 

« J’ai finalement trouvé une compagnie qui m’accepte, » ajoute Taylor. 

Félicitations, Taylor! Nous avons hâte d’entendre au sujet d’autres de vos réussites dans le futur! 


QuincyVoici Quincy Odutayo 


Tout comme plusieurs personnes qui vivent avec un handicap, Quincy Odutayo a eu de la difficulté à trouver un emploi. « C’était difficile, » dit-il. « Je deviens nerveux lors des entrevues, et plusieurs personnes ont pensé que je ne serais pas un bon employé. »

Heureusement, quelqu’un lui a parlé des Services d’aide à l’emploi de la Marche des dix sous du Canada. Quincy a communiqué avec eux et il a trouvé le soutien dont il avait besoin. « D’abord, nous avons discuté de quels types d’emplois j’aimerais avoir et de mon expérience. Ensuite, nous avons travaillé sur mon cv et pratiqué des questions d’entrevue, » dit-il. Avec de l’aide, il a fait le travail pour se préparer, il a surmonté sa nervosité et il a été placé avec succès dans un emploi en tant que préposé des poussettes à un supermarché local Longo’s, qu’il a depuis un an. « J’étais un peu timide, la première journée, car je ne connaissais pas beaucoup de personnes, et j’ai dû apprendre l’emploi, » dit-il. « Mais maintenant, je le fais bien. » 

Ça s’est bien passé. Quincy est fier de ses accomplissements et ses collègues à Longo’s l’aiment beaucoup, ce qui lui donne le lien social et la confiance qu’il recherchait. « Je veux accepter plus de responsabilités. Je veux faire plus. Je veux avoir plus d’expériences au travail, » ajoute-t-il. « Ceci sera bon pour mon futur. »

Cliquez ici pour la vidéo de Quincy et pour entendre plus de son histoire! (en anglais)




Mois de sensibilisation à la polio


La Marche des dix sous du Canada a commencé en 1951 en tant qu’un groupe de mères qui se sont unies pour lutter la polio. Depuis lors, nous avons travaillé pour éradiquer la maladie au Canada et soutenir les survivants de la polio à l’échelle du Canada par l’entremise de Post-Polio Canada. 

Pour célébrer le Mois de sensibilisation à la polio lors de la COVID-19, nous vous apporterons les histoires de deux survivantes de la polio qui ont une perspective unique au sujet de la première pandémie qu’elles ont survécu et celle qu’elles vivent maintenant.  

Répertoire des ressources de Post-Polio Canada

Nous savons aussi que les survivants de la polio qui vivent avec le syndrome post-polio éprouvent souvent de la difficulté à trouver d’autres personnes qui comprennent ce qu’ils éprouvent émotionnellement et physiquement. C’est la raison pour laquelle nous avons créé le Répertoire des ressources de Post-Polio Canada (en anglais). Le répertoire inclut des ressources, des groupes d’entraide, et des professionnels médicaux qui connaissent le syndrome post-polio. Cliquez ici pour consulter le répertoire.

ElizabethVoici Elizabeth Lounsbury


À ce jour, Elizabeth Lounsbury ne peut pas s’approcher à une fontaine.  

« Auparavant, nous pensions que la polio peut se trouver sur les fontaines. Elle peut se trouver n’importe oὺ. À l’époque, nous pensions que la polio était un monstre caché qui attendait à sauter et vous attraper. »   

Elizabeth n’avait que huit ans la première fois qu’elle a été atteinte de la polio. Elle se souvient encore de la jeunesse lors de cette période chaotique. « Les salles de cinéma étaient fermées. Les piscines étaient fermées. Nous ne pouvions pas jouer dans les terrains de jeux, ni avec d’autres enfants. C’était vraiment exactement comme la pandémie actuelle » se souvient Elizabeth. En fait, mon petit-fils m’a récemment demandé pourquoi nous devons porter nos masques et si le monstre COVID nous attrapera quand même. Je lui ai dit que si j’avais écouté à ma mère au sujet de rester en sécurité à cette époque, je ne me trouverais pas maintenant dans un fauteuil roulant. Je pense que cela a fonctionné » dit Elizabeth avec un sourire ironique.  

Les similitudes entre la COVID-19 et la polio sont énormes. Les épidémies de la polio ont atteint le Canada en vagues des années 1920 aux années 1950. Elles ont tué des milliers de personnes et invalidé des dizaines de milliers d’autres personnes, surtout lors de ce qu’Elizabeth appelle « la saison de la polio ». À l’époque, les gens n’étaient pas certains ce qui causait la maladie et des mesures de confinement étaient mises en place pour les enfants, comme elles le sont aujourd’hui pour la plupart des adultes.  
 
Pour Elizabeth, la polio infantile qu’elle a subie n’était que le début de ses défis. Des décennies plus tard, à l’âge de 35 ans, plusieurs nouveaux symptômes ont commencé à s’exacerber, la rendant affaiblie, en douleur, et tremblant d’un froid extrême. « Mes médecins pensaient que je l’imaginais. Ils ne m’ont tout simplement pas crue. Ce n’était que lorsque la Marche des dix sous du Canada m’a aidée à découvrir le post-polio que j’ai trouvé le soutien et les connaissances dont j’avais besoin. » 

À ce jour, plusieurs survivants de la polio ne réalisent pas encore qu’ils éprouvent les symptômes du post-polio. Ils vivent en douleur, ils souffrent de la dépression, et il se peut même qu’ils pensent au suicide. Mais Elizabeth dit que la Marche des dix sous du Canada lui a donné une compréhension essentielle de sa maladie, qu’elle a changé l’opinion de ses médecins qui l’ont douté, et qu’elle l’a même aidé à trouver des groupes d’entraide en matière du post-polio pour faire en sorte qu’elle se sent moins seule. 

« Tellement de personnes ne lient pas ces problèmes à la polio. C’est simple. Si vous avez subi la polio, assurez-vous que votre médecin le sache. S’il ne connaît pas le post-polio, obtenez de l’information de la Marche des dix sous du Canada. Vous ne devez pas souffrir seuls. » 


MikiVoici Miki Boleen 


Miki Boleen n’avait que 8 ans la première fois qu’elle fut atteinte de la polio. Ensuite, en 1953, à l’âge de 14 ans, elle a souffert encore plus sévèrement de la maladie une deuxième fois.

« La deuxième fois que je l’ai éprouvée c’était complètement différent », dit Miki. « J’étais une normale jeune fille. J’avais tout juste commencé l’école secondaire. Dans une journée, je me suis sentie bien en classe et ensuite je retournais chez moi avec un sévère mal de tête. Dès le matin, je n’ai pas pu marcher. »

Miki a été transportée d’urgence à travers la province à l’hôpital pour la polio à Winnipeg, Manitoba, oὺ elle a passé les 9 prochains mois. « En me rendant là, personne ne m’a parlé dans l’ambulance. J’avais tellement peur. J’ai pensé que j’étais morte. »

Quand elle est arrivée, tout l’hôpital était en quarantaine. Les gouvernements avaient sorti les étudiantes-infirmières de l’école pour travailler dans l’hôpital en raison d’un manque d’employés. Les lits d’hôpital étaient serrés les uns contre les autres juste pour avoir de la place pour tous les patients. C’était le chaos.

Les infirmières ont fait bouillir de vieilles couvertures d’armée en laine, elles ont enveloppé fermement les patients dans ces couvertures, comme des momies, et elles les ont serrés comme des sardines. « Je hais encore l’odeur de la laine mouillée », se souvient Miki.

Pour elle, ce qui était le plus effrayant était de voir d’autres jeunes patients sortis en pleine nuit. « Ils nous donnaient une justification, mais j’étais assez vieille pour savoir ce qui s’était passé », dit Miki. « Je ne suis pas certaine comment longtemps ces décès tous les soirs ont continué, ni combien j’en ai vu, mais c’est quelque chose que je n’oublierai jamais. »

À l’époque, ils ont assumé que seulement les enfants étaient infectés. Mais quand ils ont déplacé Miki à un hôpital de réadaptation, il y avait aussi plusieurs personnes plus âgées qui souffraient. « Tout comme les gens assument que la COVID-19 peut seulement affecter les aînés, nous voyons maintenant que des personnes de plus en plus jeunes souffrent et meurent », dit Miki, qui a maintenant 80 ans.

« Nous devons être patients. Nous devons écouter les médecins. Si vous pouvez protéger vous-mêmes et les autres, tout simplement en portant un masque? De grâce, faites en sorte que ce soit un accessoire de mode. Vous n’avez aucune idée. »

Cliquez ici pour la vidéo de Miki et pour entendre plus de son histoire! (en anglais)