Foire aux questions

« Comment est-ce que je reconnais si une personne a l’aphasie? »
L’aphasie affecte les personnes de différentes façons. Il peut être difficile ou impossible de lire et d’écrire. Une personne qui a l’aphasie peut avoir une faible élocution ou aucune élocution; être incapable de trouver les bons mots; mélanger ou utiliser des mots incohérents ou avoir de la difficulté à comprendre ce que disent les autres personnes. Tout ceci peut engendrer des malentendus. La personne qui a l’aphasie peut aussi être frustrée, fâchée ou déprimée, car elle ne peut pas communiquer.

« Quel genre de lésion cérébrale cause l’aphasie? »
Le langage implique notre capacité de reconnaître et d’utiliser des mots et des phrases dans les modalités orales et écrites. Une grande partie de cette capacité se trouve dans l’hémisphère gauche du cerveau, et quand une personne souffre d’un ACV ou d’un autre genre de lésion qui affecte le côté gauche du cerveau, ceci perturbe habituellement sa capacité d’utiliser le langage. Le lieu exact de la partie blessée dans l’hémisphère gauche affectera le genre d’aphasie qu’a la personne.

« Est-ce que l’aphasie affecte l’intelligence? »
L’aphasie n’affecte pas l’intelligence ni les comportements sociaux. L’intelligence et la créativité des personnes atteintes d’aphasie ne sont pas affectées. Elles savent ce qu’elles veulent dire.

« Combien de temps faut-il pour rétablir la parole? »
Chaque situation est différente. Personne ne peut prévoir combien de parole sera rétablie. Le rétablissement de la parole dépend du lieu et de la taille de la lésion cérébrale, de l’âge, de la thérapie et de la motivation. Certaines personnes ne rétablissent pas la parole, probablement en raison de la taille et du lieu de leur lésion. D’autres personnes continuent d’améliorer lentement pendant plusieurs années.

« Que puis-je faire pour aider quelqu’un qui est atteint d’aphasie? »
Vous pouvez utiliser des stratégies de communication de soutien pour aider la personne atteinte d’aphasie à avoir une conversation utile. Il est important de renforcer et d’encourager tous les moyens d’expression -- gestes, pointage, expressions faciales, dessin, livre/tableau de communication, parole, et écriture -- pour communiquer.

« Il semble que mon mari et moi avons de fréquents malentendus. Est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire pour aider? »   
L’aphasie peut faire en sorte que votre mari ait de la difficulté à vous comprendre quand vous parlez. L’aphasie n’affecte pas l’intelligence ni les comportements sociaux de votre mari. Il se peut qu’il hoche la tête quand vous parlez, car il veut être sociable et poli, malgré qu’il ne vous comprend pas. Vous pourriez penser qu’il comprend quand il ne comprend pas. L’usage des stratégies de communication sera utile pour vérifier que votre mari vous comprend et vice versa.

« Ma soeur ne veut rien faire, car elle est fatiguée. Devrais-je la forcer ou juste suivre son rythme? » 
Souvent, les survivants d’un ACV et d’une lésion cérébrale – y compris les personnes atteintes d’aphasie – se fatiguent facilement. Essayez de répartir les rendez-vous et sorties au cours de la semaine et de les organiser pour les moments quand la personne a le plus d’énergie. Les rencontres sociales avec beaucoup de personnes sont très difficiles. Essayez de planifier pour seulement quelques visiteurs à la fois, au cours de courtes périodes de temps.

« Mon épouse semble déprimée. Que devrais-je faire? »
L’aphasie affecte l’estime de soi d’une personne. Les problèmes de communication, l’isolement social, la perte de contrôle, la perte d’emploi, les changements des rôles familiaux sont certains facteurs qui peuvent contribuer à la dépression. Si vous soupçonnez que votre épouse est peut-être déprimée, vous devriez discuter avec un médecin de famille. Une évaluation peut aussi être planifiée avec un psychiatre ou bien un psychogériatre à l’hôpital local. Des antidépresseurs peuvent être prescrits.

« Mon ami pleure ou rit de façon inappropriée. Est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire? » 
Parfois, les survivants d’un ACV et d’une lésion cérébrale pleurent, car ils sont déprimés. Les pleurs ou rires excessifs peuvent aussi être en raison d’une lésion cérébrale et ce n’est pas nécessairement lié à un triste événement. Essayez de détourner l’attention de la personne à un autre sujet ou une autre activité; ceci peut l’aider à regagner le contrôle de ses émotions.

« En tant que proche aidant, puis-je aussi participer au programme? »
Habituellement, les proches aidants font partie du groupe pour les premières 1 à 2 visites pour aider à leurs proches à faire une transition dans le groupe et à se sentir confortable. Le programme a été conçu pour les usagers pour aider à augmenter leur indépendance, améliorer leurs compétences de communication dans un environnement sécuritaire et sans jugement, et fournir un côté social avec des paires qui comprennent ce qu’ils éprouvent. Nous encourageons les proches aidants à prendre du temps pour eux-mêmes alors que leur proche fait partie du programme. Cependant, il y a parfois des raisons pour lesquelles les proches aidants peuvent souhaiter participer au programme, par exemple, pour apprendre des stratégies de communication de soutien ou bien pour fournir de l’aide spécialisée à leur proche. Dans de tels cas, les proches aidants sont les bienvenus à se joindre à nous au programme.

« Avez-vous d’autres groupes pour les proches aidants? » 
Oui, nous avons actuellement des Groupes de proches aidants à nos emplacements à Newmarket et Peterborough. Dans ces groupes, nous discutons l’expérience d’être un proche aidant, y compris les défis auxquels nous faisons face et ce que nous avons appris. Nous partageons aussi nos expériences des symptômes, du comportement, des émotions, et des défis de COMMUNICATION communs après une lésion cérébrale/maladie ainsi que des stratégies d’adaptation pour la vie avec l’aphasie et les handicaps liés en matière de la communication. Les stratégies de résolution de problèmes et d’adaptation sont aussi partagées dans un environnement sécuritaire et de soutien.    

Glossaire des termes​

Accessible pour les personnes atteintes d’aphasie
Changer la façon dont nous écrivons et présenter l’information afin que les personnes qui ont l’aphasie puissent la comprendre.

Apraxie de la parole
L’apraxie de la parole est une interruption de la planification, la programmation, et l’ordre des mouvements délibérés des muscles d’élocution pour produire des sons et des mots pour la production de la parole. Donc, ces personnes éprouvent des difficultés à parler. Elle n’est pas causée par la faiblesse ou la paralysie des muscles. Elle est caractérisée par la perte de la capacité d’exécuter ou d’effectuer les mouvements appris, malgré d’avoir le désir et la capacité physique pour effectuer les mouvements.​

Aphasie de Broca
Incapacité d’exprimer une langue avec une aisance. L’élocution est très faible. L’écriture est aussi affectée. Les personnes atteintes d’aphasie de Broca ont habituellement une hémiplégie au côté droit (paralysie). Cependant, la difficulté à écrire va au-delà de la simple coordination motrice. Leur production du langage par l’entremise de l’écriture est semblable à la production du langage par l’entremise de l’élocution.

Dysarthrie
La dysarthrie est un trouble moteur de la parole, p. ex., un changement des muscles impliqués dans la parole, causé par la paralysie, la faiblesse ou la mauvaise coordination des muscles d’élocution en raison d’une lésion cérébrale (Duffy, 1995).

Entraide
Crée des relations d’aide où les usagers collaborent pour soutenir les uns les autres.

Accident vasculaire cérébral
Un ACV se produit quand, pour une certaine raison, le sang est incapable d’atteindre une partie du cerveau (un blocage) ou quand il y a un saignement excessif (hémorragie). Les cellules du cerveau meurent quand elles ne reçoivent pas leur approvisionnement normal en sang, qui transporte l’oxygène et des éléments nutritifs importants.

Aphasie de Wernicke
Le langage est sévèrement désorganisé; parfois, il sonne comme un babillage, du jargon, ou des substitutions de mots.