Rétroaction en matière des recommandations initiales pour l’élaboration des normes d’accessibilité d’éducation postsecondaire
Le 1er novembre 2021
Le Comité d’élaboration des normes d’éducation postsecondaire est responsable de l’élaboration des recommandations pour les normes d’accessibilité pour les écoles secondaires publiques en Ontario. En novembre 2021, le Comité recherchait la rétroaction du public en matière de son
rapport en matière des recommandations initiales. Les normes postsecondaires suggérées abordent des solutions pour identifier, éliminer et prévenir les obstacles à l’accessibilité auxquels font face les étudiants qui ont un handicap aux collèges, aux universités et aux instituts professionnels.
En vertu du long historique de la Marche des dix sous du Canada en tant que fournisseur de services et défendeur en Ontario, nous avons soumis la réponse suivante pour aider à faire en sorte que l’éducation soit plus accessible pour les personnes qui ont un handicap.
Rétroaction en matière des recommandations initiales
La Marche des dix sous du Canada est heureuse d’avoir l’opportunité de fournir une rétroaction en matière des recommandations initiales pour l’élaboration des normes d’accessibilité d’éducation postsecondaire en Ontario. En élaborant cette rétroaction, nous profitons de notre expérience en tant qu’un important fournisseur de services d’aide à l’emploi et de programmes à base communautaire pour les Ontariens qui ont un handicap, y compris les jeunes et les jeunes adultes. Nous félicitons le travail effectué par le Comité d’élaboration des normes pour l’élaboration de recommandations si complètes pour aborder les domaines importants d’obstacles dans les institutions postsecondaires.
Les points forts
La MDSC soutient vastement les recommandations initiales soulignées par le Comité d’élaboration des normes. En particulier, nous félicitons les recommandations pour les domaines suivants qui constituent des obstacles :
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Domaine numéro 1 qui constitue des obstacles – Les attitudes, les comportements, les perceptions, les assomptions : Nous sommes d’accord qu’il est essentiel de mettre un accent sur le leadership transformationnel et la responsabilité institutionnelle pour faire un progrès notable en vue de changer la culture et créer des changements attitudinaux et comportementaux durables. En reconnaissant l’importance de centrer les rétroactions des personnes qui ont une expérience vécue, nous félicitons la recommandation d’établir un comité pour aborder les obstacles attitudinaux, peuplé par des étudiants et des employés qui ont diverses expériences vécues d’un handicap et qui tiennent compte des identités intersectionnelles.
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Domaine numéro 2 qui constitue des obstacles – La sensibilisation et la formation : Nous félicitons la reconnaissance du Comité que la création d’un milieu inclusif et accessible va au-delà de la salle de classe en rendant obligatoire de la formation spécialisée spécifique pour le rôle que jouent les employés, allant des administrateurs aux planificateurs d’événements. Dans l’esprit de « rien au sujet de nous sans nous, » nous sommes heureux de voir que cette formation serait créée en collaboration avec les personnes qui ont un handicap.
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Domaine numéro 3 qui constitue des obstacles – L’évaluation, le curriculum et l’enseignement : Nous félicitons les recommandations qui abordent comment les pratiques pédagogiques actuelles dans l’enseignement supérieur ne considèrent pas l’inclusion complète des étudiants qui ont un large éventail de capacités et de besoins éducatifs, en répondant actuellement à un style spécifique d’apprentissage. Nous sommes d’accord avec les recommandations qui rendent obligatoire qu’une approche d’un design inclusif d’apprentissage doit être adoptée dans les milieux d’enseignement supérieur.
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Domaine numéro 8 qui constitue des obstacles – Les obstacles financiers : En reconnaissant les obstacles à l’emploi et le coût élevé de vivre avec un handicap, nous appuyons avec enthousiasme les recommandations du Comité de diminuer les obstacles financiers pour les étudiants qui ont un handicap.
Renforcement des recommandations
Bien que la MDSC appuie les recommandations initiales générales, il y a des limites au sein des règlements suggérés qui devraient être abordées pour assurer l’élimination des obstacles pour les étudiants et les employés qui ont un handicap en enseignement supérieur. Nos recommandations pour le renforcement des règlements sont soulignées ci-dessous.
Domaine numéro 1 qui constitue des obstacles : Les attitudes, les comportements, les perceptions, les assomptions
Ce Domaine qui constitue des obstacles souligne des recommandations pour aborder les obstacles résultant du capacitisme. Il est important de noter qu’aborder le capacitisme exige l’adoption du modèle social du handicap : que les obstacles systémiques, les attitudes désobligeantes et l’exclusion sociale sont les obstacles véritables pour les personnes qui ont un handicap. Bien qu’il soit évident que le modèle social est intégré dans les recommandations du Comité, nous suggérons à ce que les recommandations pour un leadership transformationnel et la responsabilité adoptent exclusivement le modèle social du handicap afin de réaliser l’impact voulu.
Domaine numéro 2 qui constitue des obstacles – La sensibilisation et la formation
Comme indiqué ci-dessus, la formation obligatoire et standardisée au sujet de l’accessibilité est une importante étape pour sensibiliser le personnel enseignant et les employés. Cependant, étant donné l’objectif d’aborder le capacitisme, il importe à ce que le contenu de ces formations soit élargi pour inclure non seulement les droits et les responsabilités des participants en vertu de la loi actuelle et des normes d’accessibilité, mais aussi une cible plus vaste de l’inclusivité et de principes de designs inclusifs. Si l’objectif est de changer la culture aux institutions, une plus vaste approche à la formation est requise, pour aborder les attitudes et les comportements qui dépassent une cible qui est véritablement législative.
De plus, bien que nous soyons reconnaissants que les personnes qui ont une expérience vécue de handicap seront consultées pour la création de la formation, il devrait aussi être considéré si les personnes qui ont un handicap sont aussi le mieux situées et dotées pour fournir la formation, étant donné leur expertise créée d’une expérience vécue.
Enfin, comme indiqué ci-dessus, la formation spécifique pour les rôles pour divers groupes d’employés est une importante étape pour aborder les obstacles à l’échelle de l’expérience au campus. Étant donné le contexte de l’éducation postsecondaire, il peut être utile d’ajouter des exigences ou des directives pour la formation pour les personnes qui ne sont pas des employés à temps plein ou permanents, comme les bénévoles, les conférenciers invités ou les formateurs contractuels.
Domaine numéro 3 qui constitue des obstacles – L’évaluation, le curriculum et l’enseignement
La MDSC félicite les robustes recommandations concernant l’élimination des obstacles dans l’évaluation, le curriculum et l’enseignement de cours postsecondaires. D’habitude, les styles d’enseignement répondent aux besoins d’un style d’apprentissage, qui n’est pas accessible à tous les étudiants. Il importe à ce que les formateurs enseignent aux besoins et aux capacités d’autres étudiants, et à ce qu’ils fournissent des leçons avec des exemples et du contexte qui sont pertinents à divers étudiants.
Bien que la création de normes minimales pour l’enseignement et l’apprentissage accessibles soit importante, nous recommandons à ce que de telles normes et ressources créées par le gouvernement soient créées en collaboration avec les personnes qui ont un handicap. De plus, il est important que ces ressources soient ancrées dans le modèle social du handicap.
En ce qui concerne les évaluations, nous félicitons l’engagement aux évaluations accessibles et l’élan pour que les institutions lient toutes les évaluations aux exigences académiques essentielles. Il convient d’ajouter qu’autant que possible, les méthodes de testage ou d’évaluation devraient être variées pour convenir aux styles d’apprentissage de chaque étudiant. Si un étudiant peut démontrer son apprentissage d’une différente façon, cette méthode d’évaluation devrait être considérée en tant que valide.
Domaine numéro 4 qui constitue des obstacles : L’apprentissage numérique et la technologie
Nous félicitons les recommandations du Comité en matière de la création d’un milieu d’apprentissage numérique accessible. Ce qui est important, les technologies d’apprentissage et le contenu numérique ne sont pas l’unique obstacle technologique auquel peuvent faire face les étudiants qui ont un handicap; entrés en éducation supérieure, ils peuvent avoir de nouvelles exigences de technologie d’assistance qui les soutiendraient dans leur apprentissage et leur expérience postsecondaire. Il arrive souvent que les étudiants entrent dans l’école avec des appareils plus simples ou moins optimisés. Les institutions peuvent jouer un rôle important pour soutenir les étudiants qui ont un handicap à identifier et à accéder à la technologie d’assistance dont ils ont besoin pour apprendre, avec des fonds désignés pour aider à couvrir les coûts des appareils et/ou d’information au sujet des ressources communautaires et gouvernementales qui peuvent fournir des fonds.
De plus, en ce qui concerne la formation et la pratique en matière de l’accessibilité, il devrait être noté que le personnel éducatif devrait avoir un certain niveau de familiarité concernant les appareils d’assistance afin de pouvoir fournir le soutien et la formation dont les étudiants qui ont un handicap peuvent avoir besoin dans la salle de classe.
Domaine numéro 5 qui constitue des obstacles : Les obstacles organisationnels
Nous félicitons les recommandations du Comité en matière de la standardisation des politiques de documentation pour des accommodements académiques. La pratique actuelle de fournir des accommodements aux étudiants et employés qui ont un handicap est souvent ancrée dans le modèle médical du handicap et elle peut être l’un des plus grands obstacles pour les étudiants ou les employés qui n’ont pas un diagnostic formel ou qui ont des handicaps qui ne sont pas bien compris. Nous suggérons que l’approche aux accommodements devrait être ancrée dans le modèle social du handicap. Les accommodements académiques devraient être réimaginés pour viser à permettre la participation et l’inclusion complètes de la personne à l’aide de l’élimination des obstacles, au lieu d’aborder de près les besoins fonctionnels spécifiques basés sur un diagnostic médical.
Domaine numéro 6 qui constitue des obstacles : Les domaines sociaux, la vie du campus
En reconnaissant que les aspects sociaux de la vie du campus sont un élément important de l’expérience postsecondaire, nous suggérons à ce que les recommandations pour ce domaine qui constitue des obstacles soient précisées davantage. L’augmentation de l’interaction sociale et de la participation pour les étudiants qui ont un handicap est importante pour aborder les obstacles liés au capacitisme dans le domaine numéro 1 qui constitue des obstacles. Bien que nous comprenions qu’il est difficile de réglementer les activités de tous les clubs et de toutes les activités des étudiants, nous suggérons l’ajout de recommandations non-réglementaires liées aux activités de tous les groupes et clubs des étudiants.
De plus, en ce qui concerne les sports accessibles et les programmes de loisirs, nous suggérons aussi de considérer les besoins en matière de l’accessibilité des spectateurs et des participants (p. ex. : le transport accessible aux jeux à l’extérieur du campus, des sièges accessibles aux stades, etc.).
Domaine numéro 7 qui constitue des obstacles : Les obstacles physiques et architecturaux
La Marche des dix sous du Canada félicite les recommandations du Comité pour aborder les obstacles à l’accessibilité dans l’environnement bâti, et en particulier pour aborder les lacunes en matière des normes actuelles d’accessibilité (LAPHO, code du bâtiment, etc.) concernant les institutions postsecondaires. Notablement, l’usage de la technologie d’assistance et accessible pour complémenter l’environnement bâti devrait être considéré en plus des considérations architecturales.
Un domaine qui peut être utile d’aborder plus spécifiquement est celui du logement d’étudiant et des résidences étudiantes. Étant donné la nature unique d’un bâtiment dans lequel vivent les étudiants, comparé à un bâtiment utilisé pour travailler, apprendre ou étudier, il peut être utile d’énumérer les exigences pour les bâtiments résidentiels. Ceci inclut la disponibilité d’appareils et d’équipement d’assistance qui peuvent être utilisés pour faire en sorte que le logement soit plus sécuritaire et plus accessible. Les étudiants qui ont un handicap devraient aussi avoir une direction et du soutien spécifiques pour obtenir du logement d’étudiant accessible sur le campus et à l’extérieur du campus.
Aborder les lacunes
Le transport et les étudiants navetteurs
Le transport doit être considéré en plus de toute discussion au sujet des obstacles physiques. Si la personne ne peut pas physiquement voyager au bâtiment accessible, l’accessibilité du bâtiment est sujette à controverse. Notamment, il n’y a aucune recommandation spécifique concernant le transport accessible dans le rapport initial des recommandations. Ce que nous suggérons est une importante considération, surtout concernant les étudiants navetteurs qui ne vivent pas au campus ou près du campus.
Les services pour les personnes qui ont un handicap/d’accessibilité
Nous félicitons les recommandations d’augmenter le soutien des services pour les étudiants qui ont un handicap, ainsi que maintenir un nombre raisonnable de dossiers pour les employés des services d’accessibilité pour les étudiants. Cependant, nous croyons que les services spécifiques fournis par un bureau de services pour les personnes qui ont un handicap ou de services d’accessibilité devraient être exprimés davantage. Pour assurer l’inclusion et la participation complètes des étudiants qui ont un handicap, le bureau des services pour les personnes qui ont un handicap devrait fournir des services au-delà des accommodements académiques et inclure du soutien en matière du logement, du transport, des placements professionnels et de l’emploi.
Les plans de repas et les restrictions alimentaires
Pour les étudiants qui vivent au campus, les plans de repas et les cafétérias au campus sont souvent la principale source alimentaire, surtout étant donné que la plupart des chambres en résidence n’ont pas une cuisine. Les étudiants qui ont un handicap peuvent avoir des besoins alimentaires uniques – par exemple, un étudiant qui utilise une sonde d’alimentation exigera des aliments spécifiques qui peuvent être utilisés avec ce dispositif, il peut exiger un accès à un réfrigérateur pour ranger ces aliments et il peut exiger le soutien de services d’auxiliaires pour manger. De l’attention devrait être portée à comment les besoins alimentaires des étudiants qui ont un handicap sont inclus au campus.
L’apprentissage virtuel et hybride
Bien qu’il y ait de robustes recommandations concernant l’accessibilité de l’apprentissage numérique, il est aussi utile de considérer comment l’apprentissage virtuel ou hybride peut être offert en tant qu’un soutien de l’accessibilité. Pour les étudiants qui ont des besoins médicaux ou des besoins de soins plus complexes ou les étudiants qui ont des handicaps épisodiques, aller physiquement en classe peut ne pas toujours être possible. Offrir de la flexibilité et de l’adaptabilité avec un modèle d’apprentissage virtuel ou hybride peut être une alternative accessible pour certains étudiants. Cette décision devrait seulement être prise si cette option fonctionne le mieux pour l’étudiant, mais elle devrait être offerte en tant qu’une option.