Rétroaction au sujet des recommandations initiales pour l’élaboration des normes d’accessibilité pour l’éducation de la maternelle à la 12e année
Le 30 septembre 2021
Le Comité d’élaboration des normes pour l’éducation de la maternelle à la 12e année est responsable d’élaborer des recommandations pour des normes d’accessibilité pour les écoles publiques de la maternelle à la 12e année en Ontario. En septembre 2021, le Comité recherchait la rétroaction du public au sujet de son
rapport en matière des recommandations initiales. Les normes de formation proposées abordent des solutions pour identifier, éliminer et prévenir les obstacles auxquels font face les étudiants qui ont un handicap à l’école.
En vertu du long historique de la Marche des dix sous du Canada en tant que fournisseur de services et défendeur en Ontario, nous avons soumis la réponse suivante pour aider à faire en sorte que l’école soit plus accessible pour les personnes qui ont un handicap.
La rétroaction au sujet des recommandations initiales
La MDSC se réjouit de l’occasion de fournir une rétroaction au sujet des recommandations initiales pour l’élaboration des normes d’accessibilité pour l’éducation de la maternelle à la 12e année en Ontario. En créant cette rétroaction, nous tirons profit de notre expérience en tant que fournisseur important de programmes à base communautaire pour les jeunes et les enfants qui ont un handicap, ainsi que notre expérience en soutien des jeunes qui ont un handicap afin qu’ils accèdent à des opportunités de formation et d’emploi. Nous avons aussi inclus la rétroaction des employés de la MDSC qui ont de la formation et de l’expérience en tant que formateurs dans le système d’éducation publique de l’Ontario, de la maternelle à la 12e année.
Les points forts
Dans l’ensemble, la MDSC soutient généralement les recommandations initiales présentées par le Comité d’élaboration des normes. En adoptant l’objectif à long terme que le système d’éducation publique de la maternelle à la 12e année devrait être complètement accessible, équitable, inclusif et axé sur l’étudiant, nous reconnaissons la suggestion du Comité de vigoureuses recommandations pour aborder les multiples obstacles éprouvés par les étudiants. Nous reconnaissons aussi que le Comité reconnaît que l’accès à l’information au sujet des programmes, des services, des soutiens, des accommodements et des placements actuels qui sont offerts aux étudiants qui ont un handicap est un morceau essentiel de ce casse-tête.
En particulier, la MDSC appuie les recommandations d’intégrer la conception universelle de l’apprentissage pour les formateurs et la création du curriculum. Prendre une approche de conception universelle reconnaît qu’il ne suffit pas d’accommoder chaque étudiant spécifique qui a un handicap, mais que nous devons fournir de l’expérience d’apprentissage à l’aide de nombreuses modalités et de formats de prestations qui répondent aux besoins d’étudiants diversifiés. L’approche du curriculum et de la prestation de cette façon bénéficiera non seulement les étudiants qui ont un handicap, mais aussi ceux qui éprouvent d’autres types de marginalisation ainsi que les étudiants physiquement aptes qui apprennent de différentes façons.
De plus, l’intégration du contenu au sujet de l’accessibilité et du handicap dans le curriculum est un élément essentiel pour assurer que toute la communauté scolaire – y compris les étudiants physiquement aptes – travaille pour normaliser le handicap et l’accessibilité, pour éliminer les stigmates et créer des milieux plus inclusifs.
De plus, nous soutenons avec enthousiasme les recommandations suivantes :
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La surveillance de l’accessibilité par le ministère de l’Éducation, en soulignant le besoin de la surveillance, de l’audit et de la responsabilité pour assurer un véritable progrès et une uniformité à l’échelle du système d’éducation.
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La collecte de données liées au handicap, pour démontrer les divergences et permettre la prise de décisions axée sur les données pour améliorer les expériences des étudiants qui ont un handicap.
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L’élimination des obstacles physiques/architecturaux, au-delà des exigences minimales actuelles, en reconnaissant que bien que la plupart des écoles répondent aux normes minimales, le minimum ne suffit pas. Il arrive souvent que les portes, les endroits pour les réunions sociales, les terrains sportifs extérieurs et les installations sportives extérieures visités pour les sorties pédagogiques ne sont pas accessibles pour les étudiants qui ont un handicap.
Le renforcement des recommandations
Bien qu’en général, la MDSC soit très satisfaite des recommandations initiales, il y a des limites au sein des règlements suggérés qui devraient être abordées pour assurer que l’objectif de créer un système d’éducation accessible, équitable, inclusif et axé sur l’étudiant est pleinement atteint. Nos recommandations pour renforcer les règlements sont soulignées ci-dessous.
La sensibilisation et la formation
Comme indiqué ci-dessus, nous sommes d’accord que la formation pour les formateurs est essentielle. En ce moment, une grande partie de la formation pour les enseignants et les employés à l’école vise à permettre aux étudiants qui ont un handicap la réussite sur le plan scolaire. Ce sont des importantes compétences que les formateurs doivent avoir, mais cela crée uniquement l’inclusion pour les étudiants qui ont un handicap au sein d’un aspect de leur expérience scolaire. Par exemple, donner la connaissance aux enseignants de fournir un manuel à gros caractères à un étudiant qui a une perte de vue peut permettre l’étudiant de suivre en classe – mais cela n’aborde pas les autres obstacles auxquels fait face l’étudiant en se sentant valorisé, inclus et en développant les compétences pour réussir au-delà de la salle de classe.
L’un des plus grands obstacles auxquels font face les étudiants qui ont un handicap est l’exclusion et l’isolement social. En ce moment, la formation des enseignants dans notre province ne couvre pas comment inclure les étudiants qui ont un handicap dans la salle de classe, et même les qualifications pour l’éducation spécialisée ne préparent pas adéquatement les enseignants pour assurer l’inclusion des étudiants qui ont un handicap.
Il importe à ce que toute formation liée au handicap pour les enseignants et les employés à l’école met un accent sur répondre aux besoins globaux des étudiants en matière de l’inclusion et de la pleine participation au cours de leur expérience scolaire. Elle ne devrait pas viser uniquement les accommodements spécifiques requis pour permettre le succès académique de l’étudiant. Par exemple, grandir avec un handicap et faire la transition à l’âge adulte exige un niveau élevé de compétences en résolution de problèmes; comment est-ce que la formation pour les formateurs peut assurer que les étudiants qui ont un handicap ont les compétences non techniques dont ils ont besoin pour réussir plus tard dans la vie?
Le curriculum, l’évaluation et l’enseignement
L’accent mis sur la conception universelle de l’apprentissage en est une qui est encourageante, car elle est liée à l’amélioration de l’accessibilité et de l’inclusion pour les étudiants qui ont un handicap – et tous les étudiants – dans la salle de classe. Une étape cruciale pour un curriculum accessible et la planification de l’enseignement est la période de planification de l’enseignant pour l’année scolaire suivante.
Par défaut, les enseignants devraient être soutenus pour configurer la salle de classe avec des accommodements et des adaptations de base pour répondre aux besoins d’une conception universelle. Il est recommandé de créer une liste ou bien un document de meilleures pratiques pour soutenir les formateurs afin qu’ils incorporent l’accessibilité dans leur planification et configuration de la salle de classe en septembre, y compris :
- La minimisation des distractions visuelles et sonores
- La minimisation des arômes puissants ou artificiels
- La considération des voies de circulation autour de la salle de classe et l’assurance qu’il y a suffisamment d’espace autour des bureaux
- Des options pour des milieux de travail où l’on peut être debout ou assis
L’apprentissage numérique et la technologie
Plusieurs des recommandations visent à éliminer les obstacles numériques et technologiques pour les étudiants qui ont un handicap, une importante considération alors que les écoles visent à devenir de plus en plus numériques.
Nous sommes reconnaissants que le Comité recommande à ce que les étudiants auxquels la technologie d’assistance est donnée à l’école devraient pouvoir apporter la technologie chez eux. Cependant, cette recommandation peut être renforcée davantage. En ce moment, les étudiants qui exigent des appareils ou de la technologie d’assistance reçoivent des appareils financés par l’entremise de la Somme liée à l’incidence spéciale (SIS). Certains étudiants peuvent recevoir de l’équipement dès la maternelle. Cet équipement les accompagne tout au long des années qu’ils passent à l’école, et il peut être mis à jour toutes les quatre années, au besoin. Cependant, quand l’étudiant quitte le système scolaire de la maternelle à la 12e année, l’équipement qu’il a utilisé pour communiquer, pour s’autoréglementer, lire et écrire doit être laissé avec le conseil scolaire, en tant qu’une propriété du conseil scolaire. Souvent, cet équipement est recyclé, entreposé ou mis au rebut. Nous recommandons, en particulier dans les situations quand l’appareil ne peut pas être utilisé par un étudiant futur, à ce que l’étudiant devrait pouvoir apporter avec soi l’équipement afin de continuer de réussir et de participer alors qu’il fait la transition du contexte d’éducation de la maternelle à la 12e année.
Il faut aussi prendre en note que les bibliothèques de prêt numérisées sont souvent utilisées en tant qu’outils pour les étudiants pour accéder à des matériels de lecture. Cependant, les matériels qui sont téléchargés aux bibliothèques de prêt numérisées sont souvent photocopiés et numérisés, ce qui résulte en une faible lisibilité ou bien en une incompatibilité avec la technologie d’assistance. Nous suggérons d’ajouter une recommandation spécifique aux bibliothèques de prêt numérisées, en reconnaissant ces défis uniques.
Les Plans d’enseignement individualisé (les PEI)
La MDSC est d’accord avec les recommandations du comité que plusieurs améliorations doivent être faites des Plans d’enseignement individualisé (les PEI). En plus des améliorations soulignées dans le rapport, nous suggérons qu’il importe à ce que les PEI soient considérés plus globalement. En ce moment, la cible est très académique, soulignant les accommodements requis pour permettre l’apprentissage de l’étudiant. Le PEI peut être reconfiguré pour viser l’expérience scolaire globale pour l’étudiant, y compris la planification de la transition quand il change d’école ou alors qu’il se prépare pour la transition du système de la maternelle à la 12e année.
Les évaluations des besoins des étudiants qui ont un handicap
Nous sommes reconnaissants des recommandations du Comité en matière de l’amélioration de l’accessibilité et de la rapidité des évaluations professionnelles des besoins liés au handicap. En ce moment, les étudiants ne reçoivent pas d’habitude un PEI, sauf s’ils ont une évaluation officielle ou un diagnostic officiel. Il est important de noter que le diagnostic arrive parfois plus tard pendant l’enfance; pour le moment, peu importe quelles observations sont faites en matière des accommodements pour permettre le succès des étudiants, elles doivent être mises en œuvre et documentées immédiatement. Les étudiants doivent être soutenus afin d’être inclus, peu importe l’existence d’un diagnostic officiel ou d’un PEI.
La participation des parents et des étudiants
Il y a plusieurs recommandations concernant l’amélioration de la participation des parents/tuteurs et des étudiants dans le plan d’éducation de l’étudiant et les processus en matière de l’accommodement. En reconnaissant le rôle essentiel des familles en tant que systèmes de soutien pour les étudiants qui ont un handicap, nous recommandons d’ajouter un extrait au sujet de la participation des frères et sœurs et de soutiens supplémentaires pour les frères et sœurs des étudiants qui ont un handicap, le cas échéant.
Les domaines sociaux
La MDSC est d’accord avec l’énoncé du Comité que les domaines sociaux sont une importante partie de l’expérience éducative et qu’ils ne peuvent pas être ignorés. Il est important de tenir compte des événements sociaux facilités par l’école, bien qu’ils soient les plus faciles à réguler, ils ne sont qu’un aspect de l’expérience sociale. Cependant, pour les étudiants qui ont un handicap, être inclus à l’école ne signifie pas toujours d’être inclus après l’école. Contrairement à leurs pairs physiquement aptes, plusieurs étudiants qui ont un handicap ne peuvent pas être spontanés; ils peuvent devoir planifier un transport accessible ou des soins afin de participer. De la formation, du financement et de la sensibilisation supplémentaires chez les formateurs et l’administration scolaire sont requis afin de réduire l’isolement social pour les étudiants parmi leurs pairs.
L’apprentissage par l’expérience/stage coopératif
Comme indiqué par le Comité, les opportunités d’apprentissage par l’expérience et par stage coopératif sont essentielles afin qu’ils gagnent de l’expérience de travail estimable. Il est important de noter que la formation spécialisée pour les formateurs du programme d’enseignement coopératif peut être requise pour identifier, évaluer et faciliter correctement le placement des étudiants dans des milieux de travail accessibles, et que des employés supplémentaires peuvent être requis pour fournir du soutien convenable lors du placement.
Ce qui importe est que les programmes d’apprentissage par l’expérience et par stage coopératif sont aussi une opportunité d’établir des liens entre les systèmes pour les étudiants qui ont un handicap. Étant donné que d’habitude les jeunes qui ont un handicap font face à des obstacles à l’emploi, il est important de considérer comment les écoles peuvent lier un stage coopératif à d’autres opportunités pour un étudiant qui a un handicap. Par exemple, un stage coopératif peut éventuellement se traduire en un emploi d’été ou un emploi après avoir obtenu le diplôme, ou bien il peut fournir une opportunité d’établir un lien avec un collège au sujet de ses programmes pertinents. Les stages coopératifs sont aussi une opportunité potentielle d’un partenariat avec des agences communautaires spécialisées en soutien des chercheurs d’emploi qui ont un handicap.
Aborder les lacunes
La planification de la transition
Bien que la planification de la transition soit considérée dans le rapport du Comité, nous suggérons que la planification de la transition doit être considérée plus vastement. La transition entre les écoles et hors de la formation de la maternelle à la 12e année n’est pas l’unique point de transition. Si le système d’éducation vise à préparer les étudiants pour le futur, il importe à ce que les écoles soutiennent les étudiants qui ont un handicap pour planifier aussi pour les transitions entre les stades de vie. D’une manière générale, le système d’éducation de la maternelle à la 12e année devrait préparer les étudiants qui ont un handicap pour le succès dans la vie adulte et considérer leur succès plus globalement.
Le soutien pour la planification de l’éducation postsecondaire
Au-delà de la planification de la transition, le rapport n’inclus pas des recommandations concernant des soutiens afin que les étudiants qui ont un handicap examinent leurs options d’éducation postsecondaire. Par exemple, lors de la planification pour les salons des collèges et des universités ou des journées carrières, les écoles doivent considérer les besoins spécifiques des étudiants qui ont un handicap.
Également, le counseling pédagogique en matière des demandes pour le collège et l’université doivent tenir compte des besoins liés à l’accessibilité et au handicap. Les conseillers pédagogiques devraient avoir de la formation en matière de la sensibilisation pour éviter de continuer les obstacles ou le stigmate concernant les options postsecondaires des étudiants qui ont un handicap. De plus, les étudiants qui ont un handicap peuvent exiger du soutien supplémentaire pour s’y trouver dans le processus et ils peuvent exiger de l’information supplémentaire au sujet de l’accessibilité et des accommodements dans d’autres institutions postsecondaires, et des ressources au sujet de tous les programmes qui leurs sont disponibles, y compris la formation professionnelle.
Des opportunités de partenariat
Bien qu’il soit mentionné d’établir un partenariat avec des fournisseurs de services communautaires, et de coordonner les services parmi les programmes financés par différents ministères, il y a une opportunité d’indiquer plus clairement les opportunités présentées en établissant un partenariat avec des organismes communautaires. Plusieurs organismes, comme la Marche des dix sous du Canada, jouent un important rôle pour fournir les programmes et les services aux enfants et aux jeunes qui ont un handicap. Dans l’intérêt de poursuivre un modèle sans obstacle axé sur l’étudiant, il importe à ce que les écoles et les conseils scolaire travaillent intentionnellement en partenariat avec les organismes à base communautaire qui servent les étudiants qui ont un handicap.
Les handicaps épisodiques
Il est important d’aborder les besoins spécifiques des étudiants qui ont un handicap épisodique qui exigent des accommodements, mais pas à temps plein. Par exemple, certains étudiants qui ont un handicap épisodique peuvent devoir s’absenter périodiquement de l’école. Les options afin que ces étudiants continuent leur formation doivent être examinées, y compris le curriculum fournis au domicile ou les options d’apprentissage virtuel.
Les formateurs qui ont un handicap
Enfin, bien que nous soyons reconnaissants que le mandat du Comité a visé à éliminer les obstacles pour les étudiants qui ont un handicap, nous tenons toutefois à mentionner l’embauche d’enseignants et de personnel éducatif qui ont un handicap et les accommodements d’emploi qu’ils reçoivent. La diversité et la représentation parmi les formateurs affecteront les expériences des étudiants qui ont un handicap, donc, il est important de tenir compte de comment le système d’éducation publique encourage et cultive la diversité, l’accessibilité et l’inclusion à chaque niveau.